la gourmandise de Catherine de Médicis

Van Son - Nature morte d'apparat à la colonne, vers 1662
Van Son – Nature morte d’apparat à la colonne, vers 1662

Tu te souviens quand on disait que Catherine de Médicis était superstitieuse ? Elle avait un autre défaut (ou qualité, ça dépend comment on voit les choses) : elle était gourmande.

Les plats italiens

Ce qui fait que quand elle a débarqué d’Italie en France à 14 ans pour épouser Henri 2, elle a amené avec elle tout une palanquée de cuisiniers pour lui faire des bons petits plats du pays. Parce que contrairement à ce qu’on veut croire, la France n’a pas toujours été le pays le plus réputé pour sa cuisine !

Figure toi qu’à la Renaissance, l’Italie pesait beaucoup plus en ce qui concerne l’alimentation. Elle pesait dans beaucoup de domaines en fait : les manières des cours princières de la péninsule étaient admirées et copiées dans toute l’Europe et la France ne faisait pas exception.

Revolution Catherine ?

Il se trouve que l’arrivée de Catherine de Médicis en France coïncidant plus ou moins avec le renouveau des arts culinaires en France, on a longtemps considéré qu’elle était à l’origine de cette petite révolution. Révolution qui a d’ailleurs touché tant les aliments (de nouveaux fruits et légumes ont été introduits chez nous, on a bouleversé la façon dont on considérait certains aliments) que les manières et les arts de la table (elle aurait été instigatrice du retour des femmes dans les grands banquets et elle aurait même introduit chez nous cet objet révolutionnaire qu’est… la fourchette !).

Bon, c’était faux. Catherine de Médicis a fait des choses, mais on ne peut pas dire qu’elle aie été à l’origine de toutes ces innovations en France. C’est faux d’abord parce que Catherine n’a pas été la première italienne à mettre les pieds chez nous, loin de là. Avec toutes les conquêtes et les embrouilles d’héritages, les contacts étaient fréquents. Les italiens ont eu tout le temps de nous apprendre ce qu’étaient les asperges et les citrons.

Ensuite et surtout parce qu’à son arrivée, Catherine n’était pas très appréciée : elle parlait à peine français et n’était pas super jolie. Oui, les gens n’étaient déjà pas très cools dans les années 1530. Du coup tout le monde lui préférait donc la maitresse de son mari : Diane de Poitiers. Tu imagines bien que personne ne s’intéressait aux objets un peu curieux avec lesquels elle mangeait…

Ce qui est vrai, en revanche, c’est que l’Italie a eu un impact important sur notre rapport à l’alimentation à la Renaissance.
L’Italie. Pas Catherine de Médicis toute seule.

Cet article a été écrit par Elen (ses articles / Site Internet)
Publié le dans Personnages

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